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 Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise

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Angeline
Feu Baronne
Angeline


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Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise Empty
MessageSujet: Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise   Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise Icon_minitimeLun 17 Mai - 11:45

Manu95 a écrit:
Un jeune garçon se haste d'accoller de multiples affiches dans les rues de Reims, notement les plus fréquenté par le gratin Champenois. Après avoir fait les 8 autres grandes villes de Champagne, il boucle enfin son long périple.

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--Malin.Malicieux a écrit:
[rp]Le petit page du baron Remus di Leostilla faisait les courses pour son maitre dans la ville de Langres, où la famille avait pris repos suite aux récents évènements : un brigandage odieux sur ses nobles employeurs.

Le petit garçon fouinait sur les étales afin de trouver les plus beaux fruits pour le baron, exigeant sur la qualité des fruits qu'il appréciait manger. Les temps étaient durs ces jours ci. Les jeunes gens avaient perdu leur possession, le reste étant conservé en Savoie et en leur domaine. Antonio négociait sur la place de Langres quand son regard se posa sur une affiche un peu vieillote. Heureusement, la soeur du baron apprenait à lire à tous les domestiques à leur service et ainsi, le petit garçon pouvait comprendre quelques termes du parchemin affiché.

Il se souvenait avoir entendu Remus grommelé sur la situation de sa soeur et sur le besoin de trouver une solution. Il est vrai que la jeune Angeline devenait de plus en plus jolie et attirait des convoitises que Remus appréciait de moins en moins. Le gamin réfléchit rapidement, avant d'abandonner ses négociations, d'arracher l'annonce et de l'apporter rapidement à son baron et maitre qui attendait dans une auberge de Langres ces quelques fruits dont il raffolait tant.

Arrivez à l'auberge, le gamin grimpa les marches menant à la chambre, la plus belle du lieu bien entendu, et frappa vivement à la porte. Quand une voix ferme l'invita à entrer, le garçonnet arriva essouflé devant lui, s'inclinant comme l'exigeait le baron, tout en lui tendant le parchemin quelque peu déchiré.

Maistre, regardez ce que j'ai trouvé !!!![/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Le jeune Baron d'Aix-les-Bains, attablé sur un petit meuble de chevet, passant la main sur son menton, réfléchissant, regardait une carte du Royaume de France, perplexe.

"Y aura-t-il un jour une carte cohérente ?! Langres entourée de deux villes Bourguignonnes ?

Il froissa la carte et la fourra comme un vulgaire bout de tissu dans son baluchon. On frappa alors à sa porte et son jeune page qu'il venait de recruter en Bourgogne et dont Angeline lui apprenait déjà à lire, entra après qu'il le lui ait autorisé. Ce dernier lui tendit une affiche que Remus regarda avec attention.

"Un noble qui recherche femme et descendance ? C'est ce que je cherche depuis Annecy... Vu le papier l'annonce doit un peu dater... Mais qui ne tente rien n'aura jamais rien... ma soeur doit trouver un homme... Petit apporte moi du parchemin ! Tu trouveras ma plume et mon encre au pied du lit !

Le petit se dépêcha et ramena tout le matériel. Il suivit par la suite ce qu'écrivit son maître.

Citation :


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Au Seigneur de Marchais-en-Brie,

Le bonjour.

Depuis cette lettre veuillez recevoir toutes mes salutations. Je me nomme Remus di Leostilla, Baron d'Aix-les-Bains, Grande province de Savoie. Je réagis suite à votre annonce en gargote. Cette dernière dans laquelle vous cherchez femme qui puisse donner descendance. J'ai une soeur, Angeline, Dame de Perosa Argentina, à qui je cherche le meilleur des maris afin que ma conscience soit tranquille pour les années à venir.

Que pensez-vous d'un rendez-vous premier, durant lequelle je vous présenterai à ma soeur ? Nous logeons actuellement à l'auberge municipale de Langres,

J'y attendrais impatiemment votre réponse.

Salut repectueux,

Remus Raphaël di Leostilla
Baron d'Aix-les-Bains

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"Petit cours livrer ceci... cherche partout ce seigneur... tu en seras largement récompensé...
[/rp]

--Page a écrit:
De deniers en deniers, Jean à pu mettre de coté une petite bource d’écus, bien utile pour qui n’eu pas toujours loisir de manger à sa faim. Ignorant les sages conseils de son maître, sur les bienfaits de la famine pour endurcir un homme, le garçon se laisse aller à ouïr les caprices de la gourmandise, et file discrètement acquérir un demi litre de lait de vache. Le pain ne sera pas sec aujourd’hui, enfin si son seigneur a le cœur à lui en donner une miche. Mais soudainement, il s’aperçoit de la disparition d’un parchemin, un parchemin qu’il eu posé voici quelques temps. Seul un clou retient le reste déchiré d’une miette de papier. Le jeune page s’en désole pour son maître, qui comptait énormément sur cette affiche pour accomplir son aspiration. Devrais lui dire pense t’il à haute voix ? Il n’eu point besoin d’y réfléchir longtemps, la notion même de loyauté absolue envers son seigneur eu vite raison de sa réflexion. Le voila qui détale dans les ruelles à la rencontre de son maître afin de lui porter la nouvelle, affrontant la crainte de la réaction qu’aura ce dernier …

Manu95 a écrit:
Le seigneur Marchais, compte et recompte les écus glanés des richesses de ses terres, dans l’auberge dont il est le propriétaire. C’est qu’en ce moment, les ventes sont plutôt bénéfiques à sa trésorerie personnelle. Voila de quoi lui payer de nouvelles études auxquelles se consacrer. Bien que l’auberge soit pour un seigneur un lieu très rustique, ce dernier semble encore préférer sa ville de cœur plutôt que le confort de son manoir. Et puis, pour un seigneur de guerre, même titré, une auberge reste encore un luxe certain. Il a connus bien pire. Mais aujourd’hui, les temps son calme, pas de conflit à l’horizon, une certaine oisiveté s’installe chez celui qui à pour habitude d’honorer son titre par les armes.
Soudain, des pas précipités dans les escaliers font raisonner le plancher de bois. Trois coups à la porte.


SEIGNEUR MARCHAIS : Qui est ce donc, pour troubler ma concentration ?

JEUNE PAGE : c’est moi mon maître, je viens vous apporter une mauvaise nouvelle.

Le seigneur a de suite reconnu la voix encore fluette de son jeune page … Une mauvaise nouvelle, le seigneur en fronce les sourcils.

SEIGNEUR MARCHAIS : Entre !

Jean s’exécute et incline la tête à la vue du seigneur Marchais.

SEIGNEUR MARCHAIS : Qu’à tu à me dire jeune servant ?

JEUNE PAGE : Votre annonce ! Celle pour votre recherche d’épouse ! Elle à été arrachée

SEIGNEUR MARCHAIS : Comment ? Par qui ?

JEUNE PAGE : Je n’en sais rien, il n’en reste juste qu’un lambeau

SEIGNEUR MARCHAIS : Peste soit ces bourguignons, sans doute des Joinvillois de passage.

JEUNE PAGE : Maître, sans vouloir vous manquer de respect, ne pensez vous pas que vous exagérez ?

SEIGNEUR MARCHAIS : Certain d’entre eux ne doivent pas m’apprécier, c’est eux, un point c’est tous.

JEUNE PAGE : Mais maître, je doute qu’ils perdent leur temps à de si futiles querelles.

SEIGNEUR MARCHAIS : Qu’entends-je ? tu me contestes ?

JEUNE PAGE : Non non maître, soyez rassurez, vous avez raison, ce sont les bourguignons

SEIGNEUR MARCHAIS : qu’il en soit ainsi, si tu le dits. Bon disparais de ma vue, j’ai encore quelques affaires à régler. Prend donc un morceau de pain pour te restauré, c’est à mes frais profite en bien.

JEUNE PAGE : Oui mon seigneur. Merci mon seigneur.

Et Jean s’en retourne, peu convaincus de la pertinence de l’échange, au comptoir quémander sa miche de pain tant méritée à la tavernière. Non sans ignorer la venue d’un jeune garçon, portant à la main une missive. Une missive pour le seigneur Marchais. Jean arrivera t’il enfin à entamer un repas ? Toujours est t’il que son devoir l’appelle à nouveau, et quittant à regret du regard la miche de pain, qui pour une fois, n’est point rassie de plusieurs semaines, il remonte frapper à la chambré porter le message à son Maître. Ce dernier à la lecture affiche un sourire un poil enfantin.

SEIGNEUR MARCHAIS : Reste ici, je vais avoir besoin de toi.

JEUNE PAGE : bien maître

Le seigneur Marchais prend sa plume et rédige une réponse.

[rp]Au Baron d'Aix-les-Bains Remus Raphaël di Leostilla

Bien le bonjour cher Baron.

J’ai par votre jeune servant bien reçu votre missive, et je dois bien avouer que ma curiosité a été attisée par votre proposition. Vous me voyez ravie de faire votre connaissance ainsi que celle de votre sœur, et de partager les mêmes ambitions que votre famille. Mon fief se trouve trop peu éloigner de Langres, mais je possède dans cette ville ou j’ai passé la majeur partie de mon existence, une auberge, « au repos du voyageur » ou je serais honorer de vous recevoir. Ce n’est sans doute pas un lieu des plus prestigieux, mais j’espère qu’il vous conviendra à merveille.

En attente de votre réponse, je me permets de vous adresser cher baron, les plus distinguées de mes salutations

Le seigneur de Marchais-en-Brie.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][/rp]

SEIGNEUR MARCHAIS : A présent vas jeune servant, accompagne ce garçon vers son Maître le Baron d’Aix-les-Bains.

JEUNE PAGE : Ne pourrait-il pas porter seul cette missive ?

SEIGNEUR MARCHAIS : Serais tu en train de déserter jeune insolent ? Il me faut être représenté suffisamment dignement, et tu es le serviteur le moins pouilleux que j’ai en cette ville. Et puis tu pourras ainsi me rapporter la réponse du baron d’Aix-les-Bains.

JEUNE PAGE : Bien mon maître

Et le jeune page s’en va accomplir son devoir, l’estomac vide.

--Dagon a écrit:
[rp]Le garde était devant la porte de la chambre de la jeune fille, comme toujours. Il devait s'assurer qu'elle ne sortait pas sans sa présence et que personne n'entrait sans autorisation, ormi son maître bien entendu. Le temps était long, surtout que la jumelle sortait peu, restant souvent cloîtrée dans cette pièce la plupart du temps.

Deux gamins passèrent devant lui et frappèrent à la chambre juste à côté, celle du Baron Di Leostilla, justement. Le garde observait la scène. Les deux enfants se bousculaient un peu, visiblement voulant être le premier à parler au baron dont la chambre trop humble devait sûrement déjà l'agacer.

La porte s'ouvrit et les enfants s'engoufrèrent dans la pièce. La porte se fermait. Quelque chose se passait à Langres, Dagon en était sûr. Il était étonnant que les Di Leostilla suspendent leur voyage dans cette ville alors que le Maître semblait presser ...

Le silence se fit à nouveau dans le couloir puis peu de temps après, la porte s'ouvrit à nouveau et un des gamins sortit seul, avec un parchemin plié et scellé du sceau de la baronnie. Dagon avait l'oeil pour les détails. C'était son expérience que le Baron appréciait énormément. Le garde avait souvent informé le jeune Di Leostilla de bien des dangers, même s'il n'avait pas réussi à les prémunir de l'attaque des brigands bourguignons.

Le regard se porta à nouveau sur la chambre du Baron. La porte était restée entrouverte. Remus apparut dans l'encadrement, chuchota à son petit page quelques mots à l'oreille, puis s'adressa au garde.

- Dagon, venez ici, j'ai besoin de vous parler !

Sans autre mot, le baron entra et le gamin vint prendre sa place devant la porte, un grand sourire aux lèvres, le regard plein d'étoiles. Dans son poing serré, il avait réçu LA pièce. La générosité du Baron était sans précédent. Dagon s'en soucia légèrement.
Il s'empressa de rejoindre Remus dans sa chambre.

- Fermez la porte Dagon et approchez.

Le Baron était d'un calme olympien, encore un fait étonnant chez ce jeune homme impulsif et souvent nerveux.

Oui Maître, vous vouliez me parler ?

Attendant la suite du jeune homme, le regard de Dagon se porta sur la malle prête du Baron. Il était pourtant certains que celui-ci avait déballé ses affaires au premier jour.

- Dagon, je dois partir pour quelques jours. Ne prévenez pas ma soeur, moins elle en sait, mieux ça sera. Promenez la, faites lui prendre des couleurs, c'est un ordre ! Elle doit paraitre au mieux de sa forme ! Emmenez la chez un tisserand, qu'elle se trouve une belle robe ! Et trouvez lui une dame de compagnie ...

Le Baron lui tendit une bourse puis resta pensif quelques instants, comme s'il cherchait à se souvenir d'un détail. Le temps s'écoula quelques minutes avant que le jeune homme se tourne à nouveau vers Dagon.

- J'ai trouvé, je pense, un homme parfait pour ma soeur. Je dois le rencontrer à mon retour. Alors surtout, qu'elle ne fasse pas de bêtises jusque là, avec ses idées folles parfois ... Je vous la confie.

Quelqu'un frappa à la porte. Le Baron les invita à entrer. Dagon se poussa pour laisser place à deux hommes assez costauds. Le Baron indiqua sa malle et quelques autres sacoches. Les hommes emportèrent les affaires du Baron et celui-ci les suivit d'un pas décidé.

- Il me faut y aller. Je compte sur vous Dagon ! Et pas un mot à ma soeur. Elle pourrait encore fuguer ...

Dagon resta pantoie. Il salua son maître et sortit à sa suite, le regardant partir. Il connaissait la jeune fille depuis très longtemps, étant entré au service de la famille quand elle était encore une petite fille de quelques années. A ce moment là, il était jeune écuyer, d'à peine 15 ans. Il l'avait vue grandir, devenir la belle jeune fille qu'elle était maintenant. Secrètement, Dagon avait développé pour elle un sentiment interdit. Savoir que son frère projettait de la marier à un inconnu lui poignarda le coeur. La voir triste depuis l'histoire de Heimdall l'atteignait profondément. Que pouvait il faire, lui, un simple garde ?

Il reprit sa place devant la chambre, congédiant le gamin qui testait encore la pièce d'argent qu'il avait reçue.

Allez file, voyou, va dépenser tes sous.

Dagon réfléchissait. Il serait loyal à la famille, quel qu'en soit le prix. [/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Accoudée à la fenêtre ouverte, ses doux cheveux blonds bouclés s'agitant au grés du vent, Angeline observait le ciel bleu radieux. Le soleil se reflétait dans sa chevelure dorée. Elle s'ennuyait. Elle s'ennuyait tellement qu'un lourd soupire s'échappa de sa bouche.

On frappa à la porte. Son frère ? La jeune fille se leva d'un bond, défroissa sa robe.

J'arrive, j'arrive !! Un instant !

Elle traversa la pièce rapidement et ouvrit la porte d'un geste franc. Dagon. Ce n'était que Dagon.

Oh c'est vous ? Qu'y a-t-il ? La jeune fille avait dit ces mots sur un air dépité. Elle n'aperçut pas le regard pincé et triste du garde.

- Mademoiselle Angeline, vous devriez sortir un peu ...

Ange se retourna vers le coeur de la chambre, marchant d'un pas lent et hautain.

Sortir ? Pour quoi faire ? ...

Elle n'eut pas le temps de continuer que Dagon ajouta :
- C'est votre frère qui aimerait que ...

Ah si c'est mon frère qui l'ordonne, alors ... je n'ai pas le choix.
Dans la voix d'Angeline passait une émotion forte mêlée de colère, de tristesse, de résignation. Elle saisit un châle posé sur une chaise et s'approcha de Dagon.

Allons y alors, puisque c'est là le désir de mon frère.

Le garde baissa les yeux devant le regard impitoyable de la jeune fille. Qu'y pouvait il ?

- Maître Di Leostilla souhaiterait que vous vous achetiez une nouvelle robe. Il m'a donné une bourse pour vos dépenses.

C'est avec un haussement d'épaules qu'Angeline descendit les escaliers menant vers la salle de l'auberge, avant de se diriger vers la porte.

Comme si j'avais besoin d'une nouvelle robe ... pfff ... Vous pourrez dire à mon frère que je n'en ai nulle envie !

- Mademoiselle, il a insisté ...

Et bien qu'il insiste lui même auprès de moi ! Au lieu de passer par un garde ...

La jeune fille n'en faisait qu'à sa tête. Son regard se posa sur le jeune garde qui était visiblement embarrassé. Elle appréciait énormément Dagon. Dans un petit soupire de dépit, Ange prit le bras de Dagon et souria légèrement.

Excusez moi Dagon. Il m'ennerve tellement à vouloir diriger ma vie ! Bon ... je ne veux pas que vous ayez d'ennuis à cause de moi. Allons acheter cette robe ...

Le garde esquissa un petit sourire, un secret si lourd à garder.[/rp]

--Dagon a écrit:
[rp]Quelques jours s'étaient écoulés déjà et Dagon veillait au mieux sur sa jeune protégée. Ils avaient été acheté la robe comme demandé par Remus. La jeune fille n'avait pas fait dans l'artifice, choisissant toujours des robes simples qui lui allaient à ravir. Dagon rêvassait.

Il avait bu les délicieuses tisanes qu'Angeline lui préparait parfois. Il savait pertinament bien ce que préparait la jeune demoiselle et savoir ce qui l'attendait poussait Dagon à la laisser vivre ces derniers moments de liberté. Il n'avait pas le coeur à l'empêcher d'être heureuse et de s'amuser.
D'un oeil amusé parfois, il lui laissait croire qu'il ne s'apercevait de rien.

Quand il la voyait partir en douce, il la suivait discrètement. Depuis longtemps les tisanes d'Angeline ne lui faisait plus rien, tout au plus quelques baillements. Il pouvait ainsi la surveiller à son insu, lui laissant l'impression de vivre sa vie.
D'un endroit ombragé, il avait pu observer la jeune fille dans la taverne. Elle était restée sage et malgré quelques attentions, elle s'était bien comporté.

Ce matin là, Dagon avait interrogé le tavernier de l'auberge à propos de nobles cherchant épouses. Il apprit alors qu'un certain Seigneur Marchais-en-Brie cherchait une femme. Etait ce lui ? Dagon tenta d'en apprendre plus sur l'homme, son caractère, ses habitudes ... [/rp]

Tavernier, incarné par Manu95 a écrit:
Quelle brillante idée que d’interroger un tavernier. Un tavernier, c’est toujours d’accord avec vous, logique quand il s’agit de garder sa clientèle. Mais un tavernier, ça connais tous le monde, et c’est bavard. Pour peut qu’une ou deux question soit posée, et le voila partis dans une complaisante discussion, voir un monologue. Et ce dernier, est loin de faire exception.

TAVERNIER : Ce que je sais sur ce seigneur Marchais ? Ma foy, y a tant à dire. C’est un des rares nobliaux Langrois qu’on peut apercevoir dans l’village. A dire vrai il passe de temps à autre en taverne, mais il reste séant posé sur sa chaise, à observer mes client. C’est quelqu’un de très méfiant. Il n’boit jamais, et parle peu. Enfin parfois, nul n’arrive à l’arrêter lorsqu’il est sujet de la bourgogne. A vrai dire le bougre les déteste. Il n’aime d’ailleurs pas beaucoup les estrangers. Allons bon, dans une ville de passage comme Langres. En tous cas, c’est pas un client qu’on aime voir tous les jours. (Parlant très bas) J’ai entendu dire qu’il peut être très violent, du moins c’est ce qu’ont vu des gens du village avec un de ses fillotes. Et imagine même pas dans quel pôvre état on r’trouve son jeune servant. Un p’tit gaillard aussi frêle qu’un agneau, mal nourris. Un pôvre miséreux. Y fait pitié à voir

Ses habitudes ? (prenant un air outré) Comme si j’espionnais mes clients. (Puis repartant sur sa lancé) Il voyage de temps en temps, mais on sait jamais trop ou. Ses devoirs de noblesse qu’il dit. Il sert une vicomtesse, une histoire de vassalité, mais j’y comprends jamais rien à ces choses la. Ah j’allais oublier, c’est un militaire. Un seigneur de guerre, pour qui brandir l’épée est usuel. Il à protéger la ville par plusieurs fois, faut lui reconnaître au moins cette qualité.

Mais dit moi, tu ne prends donc rien ? N’a tu point le gosier desséché à force de palabrer ainsi ?

--Dagon a écrit:
[rp]Le jeune garde était resté le regard vide à écouter le tavernier, s'approchant pour mieux l'entendre quand il parlait bassement. C'est à l'évocation d'une éventuelle violence du personnage que Dagon trésaillit en pensant à sa jeune protégée. Le baron ne souhaitait quand même pas laisser sa soeur entre les mains d'un homme violent ! C'était impossible.

Dagon allait objecter quand l'homme reprit. Un guerrier ... cela explique peut-être, pensa-t-il.
L'envie d'en savoir plus encore faisait bouillonner les veines du garde. A la simple pensée qu'on puisse lever la main sur Angeline, son sang ne faisait qu'un tour. Il allait devoir négocier finement avec le jeune baron pour que, si le mariage se faisais, il entrerait au service de cet homme afin de toujours pouvoir la défendre.

La main du tavernier vint secouer l'épaule de Dagon. Il était resté pensif, calculateur dans son esprit et l'homme lui demandait de consommer.

Oh .. euh ... oui pardon, mettez moi ce que vous voulez. Il sortit un écu d'or et la déposa sur la table. Loin d'être riche, Dagon était particulièrement bien payé par la famille Di Leostilla. Angeline était une jeune fille généreuse qu'il était agréable de protéger malgré son effronterie et son impulsivité.

Dites moi ... où peut on trouver ce Seigneur Marchais ? Le tout demandé d'une voix calme et discrète afin que personne ne puisse entendre leur conversation. Dagon restait placide mais en son fort intérieur, de fortes pulsions le pénétraient. [/rp]

Tavernier, incarné par Manu95 a écrit:
Le tavernier prend sur lui l’écu sur lui et lui sert une bière bien fraîche

TAVERNIER : Tiens, voila un breuvage dont tu me diras des nouvelles. (Puis réfléchissant un tantinet) Ou le trouver. Fichtre, c’est pas simple. Il voyage souvent. Mais je crois qu’il est à langres en ce moment. Alors tu risque de le trouver soit au marcher en train de guette des bonnes opportunités commerciales, soit dans son auberge. Tantôt autour d’un jeu de carte, tantôt enfermé dans sa chambré, à on n’sait quel affaire. Le soir, parfois dans diverses tavernes à espionner les clients, comme je te l’ai d’jà dit. Mais tu peux aussi croiser son jeune page, le p’tit Jean. Jean Lesseau qu’il s’appelle. Facile à r’connaître. Un gamin miséreux, très mal habillé, qui traîne souvent par les marcher, quand il n’est pas sous l’courroux d’son maître. Quand au seigneur lui-même, c’est une masse aux longs cheveux blonds, et au regard assassin. On le remarque facil’ment aussi, l’est toujours habillé en bleu, pour sur. Pour montrer sa loyauté à la couronne j’crois. Mais j’te conseil d’aller d’abord en son auberge, t as plus d’chance de l’y trouver. Mais attention, surtout n’y prend point breuvage, c’est infect chez lui.

Et puis quoi encore ? Livrer un client à son concurrent ? Ce dernier peut se gratter les puces jusqu’au g’nou.

--Dagon a écrit:
[rp]Décidément l'homme était bien bavard et c'était tant mieux. Il semblait bien connaitre le sujet, Dagon semblait enclin à la chance. Il répéta en lui même les informations qu'il venait de recevoir.

Le temps passait vite et personne ne surveillait la chambre de la jeune Di Leostilla. Même s'il était tard et qu'elle devait déjà être assoupie, le jeune garde se devait d'être en position et surveiller les environs. Il n'y avait pas de gens louches dans l'auberge.

Dagon prit la chope et la vida d'un trait, puis se leva, les deux mains sur le comptoir. Il fixa le tavernier d'un regard franc et intimidant.

Cette conversation n'a pas eue lieu. Bonne soirée. Il plaça une nouvelle pièce sur le bois griffé du comptoir et, replaçant correctement son épée à la taille, fixa toujours le tavernier avant de monter par l'escalier jusqu'à la chambre de la belle.

Un rapide coup d'oeil à l'intérieur le rassura. Ange dormait et il s'assit sur la chaise dans le couloir, fixant les alentours puis parfois le sol, perdu dans ses pensées. Qu'allait il faire s'il rencontrait ce seigneur ? Il fallait vérifier les dires du tavernier. Angeline était elle en danger ?

Que de questions pour le jeune Dagon en ce soir de fin d'hiver. [/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Fatigué... épuisé... anéanti par un voyage sans repos... enfin Langres. Les remparts sans doute surveillés par quelques douaniers ivres étaient là... si près... Remus pouvait presque les toucher du bout de ses doigts... Son escorte composée de deux soldats Savoyards resta là, attendant que le baron pénètre dans la cité. Leur mission était accomplie, rien n'était arrivé durant ce voyage. Le groupe se sépara... pas d'adieu... les soldats ne sont pas faits pour cela. D'ailleurs, aucun des deux n'a parlé durant le trajet... Triste marche... silencieuse, funéraire...

Le baron et ses deux domestiques ne furent même pas arrêtés pour port d'arme ni pour la lance dans laquelle ils étaient... Il était sûrement très tard. Entre minuit et l'aube. Il fut bientôt fixé : le sonneur de cloches annonça les trois heures. Allons donc... Seules quelques auberges devaient être ouvertes. Quelques bazars malfâmés... Pourtant Remus se dirigea vers son auberge, où devait certainement dormir sa soeur et ses gardes du corps. Il poussa la lourde porte.

"AUBERGISTE !!

Voulait-il réveiller toutes les personnes présentes ? Qu'importe ! Il n'avait que faire de ses gueux ! Qu'ils viennent seulement rouspétailler ! Il les pourfendrait un par un !
La femme de l'aubergiste cependant, arriva bien vite seule, une bougie à la main. Celle-ci grogna quelques mots inaudibles avant de demander ce que le baron désirait. Ce dernier s'approcha d'elle et s'empara de sa bougie.

"J'avais peur de monter les escaliers dans le noir... Mais vous devez si bien connaître votre auberge qu'il vous est possible de vous y repérer à tâtons, non ?

Remus lui sourit et monta les escaliers quand une satanée mouche vint l'étourdir.

"Je vais la tuer celle-là ! Rien ne m'arrêtera !

Donnant de grands coups de bras dans le vide, la baron tentait d'envoyer balader l'insecte. Mais à cet instant, une lueur brillante s'afficha : c'était une lame d'épée qui vint trancher la bougie en deux, manquant de peu la tête du baron. La flamme s'éteignit, Remus parvint difficilement au premier étage et dégaina sa rapière. Seule la lune éclairait les lames scintillantes. Qui était-ce ?! Le baron allait-il trépasser dans une auberge si sordide ? Un tueur à gage ! Mais engagé par qui ? Il dut parer une attaque haut destinée à la pourfendre avant de fendre l'air à son tour d'un coup d'estoc contre-attaqué par son adversaire

Les épées n'avaient de cesse de s'entrechoquer, dérapant quelquefois contre les portes des chambres vides... Remus donnait parfois de grands coups de pieds dans ces portes en espérant que Dagon, son garde du corps ou Angeline les entendent...

Il commençait à être essoufflé... jamais il n'avait combattu si longtemps et si perturbé par l'obscurité...
[/rp]
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MessageSujet: Re: Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise   Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise Icon_minitimeLun 17 Mai - 11:48

--Dagon a écrit:
[rp]La nuit aurait dû être paisible, comme chaque jour où le jeune garde s'occupait de veiller sur la sécurité de la belle endormie mais ce soir là, la pleine lune berçait de son halo laiteux le couloir menant aux chambres de l'auberge. Cette ambiance semblait irréelle.

Dagon fixait régulièrement la fenêtre au bout du couloir quand un grand cri se fit entendre dans la salle principale de l'auberge.
Dagon sortit son épée du fourreau et s'approcha lentement des escaliers.

Une ombre surgit, dans de grands gestes, face à lui. Le garde se rappela de ses étrangers venu d'orient mêlant des techniques étranges pour impressionner leur adversaire. Mais Dagon n'était pas né de la dernière pluie. D'un geste franc et direct, il fit fendre l'air son épée afin d'attaquer son adversaire. Le fourbe passa dans l'obscurité !
Encore une technique de ses assassins de l'ombre. Le jeune homme, à peine éclairé par l'éclat de la lune par la fenêtre, se lança dans un combat à l'instinct. Son adversaire était doué, c'était certain. Beaucoup d'autres auraient déjà succombé ...

Les coups de pieds de l'ombre dans les portes laissaient un doute envahir le garde. Pourquoi un assassin ferait autant de bruit .... ?[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Un champ de fleurs, un beau jeune homme contant des mots subtiles d'amour et de ferveur, un pic-nique ... son frère pourfendant le jeune homme de sa rapière ... Le cauchemard se répétait chaque jour. La jeune fille s'éveilla brusquement.

Des bruits sourds tambourinaient à sa porte. On pouvait entendre des bruits d'épée s'entrechoquant. C'était un assaut ! La guerre aux portes de Langres ! Quelle horreur ! Nerveuse, Ange sortit de son lit. Il faisait encore frais la nuit malgré le printemps s'approchant petit à petit. La légère robe de nuit qu'elle portait la fit frissonner. Mais était ce vraiment le froid ?

Elle saisit le briquet sur la table de chevet et alluma une bougie. Sous son coussin, une dague. C'était une des recommandations de son garde, au cas où ... Au cas où quoi ? Elle ne savait pas s'en servir. Se souvenant de ce qu'elle avait vécu avec le Seigneur de Féternes, elle fut parcourue d'un frémissement profond. La poigne serrée à la garde de l'arme, la bougie sur son support dans l'autre main, elle se dirigea vers la porte, le pas lent. Des grommellements, des coups plus puissants, rien ne la préparait à ce qui l'attendait.

Elle murmura quelques mots derrière la porte ... Dagon ? Dagon ?

Aucune réponse, les bruits des lames couvrent sa voix douce et tremblante.
N'écoutant que son courage, elle ouvrit la porte d'un coup, se précipitant dans le couloir pour voir ... une lame passer près du bout de son nez et trancher une mèche de ses cheveux tombant lentement sur le sol.

Pétrifiée, la jeune fille regarda la scène. La lumière découvrit les deux hommes qui s'affrontaient : Dagon et ... Remus.
Angeline s'effondra sur le sol, mortifiée. [/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Le combat devenait difficile mais Remus n'abandonnerait pas. Dagon et Angeline devaient bien se trouver par là ! Et pourtant rien... Mais le pire était à venir. Son adversaire le surprit et lui infligea une blessure à la cuisse. Retenant sa douleur, Remus devint enragé. Mais hélas, la souffrance le prenait dès qu'il posait son pied droit. Il était fini. Par chance, une porte s'ouvrit et une lueur s'approcha, surprenant son ennemi. Le baron tenta un dernier assaut. Son rapière siffla dans les airs... Angeline... Angeline ! Les reflexes de Remus furent mis à rude épreuve. La pointe de l'épée était pour l'arrière du crâne de sa soeur... Deviée, elle lui trancha juste une mèche de cheveux. Mais pourquoi ne criait-elle pas ? N'avait-elle pas compris que l'autre était un adversaire ? Quand elle se retourna à toute allure vers Remus, elle s'évanouit, dévoilant Dagon armé et haletant.

"Dagon !

Remus sentait son visage suer, il avait froid, puis chaud. Des divagations le prenaient : il voyait la flamme de la bougie d'Angeline danser sur sa soeur... puis le plafond se transforma en plancher et le plancher en plafond. Regardant sa blessure qu'il pensait moins sévère que cela, il tresaillit. Les médecins avaient toujours dit qu'une importante veine se trouvait dans les cuisses... Ils qualifiaient ce genre de blessure d'extrêment grave... Le baron espéra que toutes ses sensations n'étaient point à cause de ses pertes de sang... Il espérait aussi que sa blessure n'était pas celle à laquelle il pensait...
Tué par un de ses hommes... Ironie affreuse. Le soldat était à genoux devant lui, gémissant plusieurs "maîtres". Ne voyait-il pas qu'il souffrait !

"Vous m'avez bien eu...

Disant cela, le baron s'effondra près de sa soeur. Sa rapière toujours en main, fermant les yeux, priant pour qu'il ne voie pas son père si tôt...
[/rp]

--Dagon a écrit:
[rp]Il ne l'aurait jamais ! C'était ce que pensait Dagon et qui lui donnait la force de combattre avec puissance. Il feinta et toucha l'adversaire qui gémit d'un cri étouffé la douleur ressentie. Un assassin de pacotille ! Voilà ce qu'était l'homme face à lui. Il se sentait déjà gagner et sauver la belle Angeline. Voir son sourire radieux le récompenser de sa gratitude pour l'avoir sauvée. Quel bonheur. Un sourire se dessina sur le visage de Dagon que nul ne pouvait voir, évidemment.

Tout dans ses pensées, la porte devant laquelle Dagon était de garde s'ouvrit. Une apparition angélique, toute de blanc vêtue, les formes grâcieuses d'une créature enchanteresse sous la lueur d'une bougie vint se perdre au milieu de la scène. L'épée de l'adversaire qu'il reconnut brièvement juste avant l'impacte fit trésaillir le garde.

Non ! Est le seul mot qui sortit de la bouche du garde à cet instant là. Dagon crut qu'il en était fini de la donzelle. Elle s'effondra sur le sol. Puis ce fut le tour de son maître, l'expression de surprise sur son visage.
Dagon tomba sur les genoux face aux corps de ses maîtres. Le baron ... Angeline ... qu'avait il fait ?!!

Maitre !!! Maitre ... Il fallait de l'aide, un médicastre, quelqu'un de compétent !
Du sang s'écoulait près de la jambe touchée du jeune baron. Il le prit dans ses bras, le porta jusque dans la chambre, le posant lourdement sur le lit.

A l'aide ! A l'aide !!! Un médicastre vite !!!

Dagon criait à tue tête, réveillant toute l'auberge, alors qu'il portait la jeune Ange évanouie dans la même chambre, la déposant sur le fauteuil. Heureusement, elle n'avait rien, juste le choc.

Dagon fit venir l'aubergiste, lui expliquant l'incident et l'envoyant chercher de l'aide. Les voisins de chambre s'amassaient autour, pour voir le spectacle se dérouler.
La femme de l'aubergiste ayant quelques connaissances vint s'occuper de la jambe du jeune homme en attendant qu'un médicastre, réveillé en pleine nuit, s'enquiert de l'état du baron.
Dagon patienta longuement quand le vieux soigneur s'occupa de Remus. Angeline s'éveilla quelques minutes plus tard, incrédule ... [/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Un sommeil forcé terrible... Des ombres et des lumières... des ombres maléfiques et attirante, des lumières puissantes, douces mais repoussantes... Etait-ce cela l'avant-mort ? Un choix à faire ? Remus avait toujours eu l'esprit torturé, s'énervant pour un rien, aux idées fixes et inébranlables... Il s'approcha des ombres qui chuchotaient mais à ce même instant, c'était une gigantesque main gantée qui vint l'attraper par la taille. Celle-ci l'entraîna en arrière malgré les mouvements brusques du baron pour s'en dépêtrer. Il reculait jusqu'à la sortie d'une galerie...

Il ouvrit les yeux. Etendu sur le lit de l'auberge. Déposant ses mains sur son front, il scruta les alentours d'un oeil nouveau. Un terrible mal de crâne s'empara de lui, enfui lorsque il toucha sa jambe. Un gémissement de douleur qui l'obligea à s'enfoncer un peu plus dans son lit. Il n'y avait personne dans cette chambre. Bigre ! Le baron s'empara de son baluchin à portée de main, trouva parchemin, encre et plume.

"Ce n'est pas une simple blessure qui empêchera l'avenir de ma soeur et de la famille.

Ecrivant comme il pouvait il relut une fois terminé.

Citation :

Au Seigneur de Marchais-en-Brie

Le bonjour et toutes mes excuses pour cette impromptue absence.
Que penseriez-vous d'un entretien dans votre taverne demain dans l'après-midi ? Je viendrai tout d'abord seul, et, si nous trouvons un terrain d'entente - ce que, j'en suis sûr ne saurait tarder - le plus tôt possible je vous présenterai à ma douce soeur, dame de Perosa Argentina.

Veuillez, Monsieur de Marchais, acceptez mes salutations les plus respectueuses,

Remus di Leostilla
Grand Baron d'Aix-les-Bains

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Le lion léopardé rugit, l'auberge trembla, Remus frémit. On vint à lui, il donna la lettre à son page qui courut vers l'autre seigneur. Dagon arriva, l'air grave, le visage désolé.

"Cher Dagon, il eut été favorable pour vous que je meure durant ce duel. Vous êtes remercié, hors de ma vue.

Remus serra les dents pour oublier la douleur et regarda avec plaisir la mine de Dagon.

"En sortant, avertissez ma douce soeur de mon réveil et dites-lui de venir à moi...

Il sourit méchamment et patienta. La cruauté était si belle, la haine si ravissante chez lui... et cette blessure semblait en avoir augmenter les conséquences !
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Une odeur de brûlé vint chatouiller le nez de la jeune fille. S'éveillant comme d'un mauvais cauchemar, elle s'étendit longuement sur le fauteuil de sa chambre. Mais ... que faisait elle là ? D'abord étonnée car encore étourdie par la frayeur, Ange se leva d'un bond quand elle réalisa que ce qu'elle avait vécu cette nuit n'était pas un rêve.

Et puis cette odeur de brûlé ... Elle découvrit sur sa robe de nuit un trou fameux aux bords cramoisis. L'inquiétude se dessinant sur son visage, elle se rappelait maintenant très bien de ce qu'elle avait vu et de la mort qu'elle avait vu de près.

Dans sa chambre, la literie avait été retirée. Qu'était il advenu de son frère ? et de Dagon ?
La pièce était vide, le froid intense. Elle alla à la fenêtre pour ouvrir la tenture fermée et l'ouvrit en grand. Dehors, aucune clarté, il faisait gris et la pluie déferlait sur les habitants vaquant à leurs occupations. Il n'y avait pas eu d'attaques cette nuit, juste une malheureuse méprise. Mais qu'est ce qui avait pris à Dagon ?

Ange prit le chale posé sur la chaise et le mit sur ses épaules. Il fallait qu'elle ait des explications. [/rp]

--Dagon a écrit:
[rp]Tournant en rond devant la chambre du Baron, Dagon s'inquiétait. La jeune fille n'avait rien et avait été laissée dans sa chambre, tranquille. Le jeune homme fut transférer dans la chambre d'à côté alors qu'il était encore inconscient. Le médicastre l'avait ainsi demandé afin de laisser reposer Angeline.

Les servantes de l'auberge avaient retiré la literie souillée de la chambre de la jeune femme, les draps étant maculés de sang.

Quand le médicastre quitta la chambre, il expliqua à Dagon que la blessure était superficielle et que le Baron serait vite sur pieds. Il lui glissa aussi qu'il enverrait la facture dans l'après midi.
Epuisé, le jeune homme alla se reposer à son tour. Ses maitres ne risquaient plus rien. Il donna une pièce à un gamin afin qu'il vienne l'avertir s'il se passait quoi que ce soit.

Deux heures plus tard, secoué sur la banquette de fortune qui avait servi au repos du jeune guerrier, Dagon fut averti que le Baron était réveillé.
A l'approche de la chambre, la tension se sentait déjà. Le page de Remus sortit en courant comme s'il avait le diable au trousse. Dagon fut invité à entrer à son tour.

Maitre, comment vous portez vous ? ...

Très vite le Baron le congédia, sans écouter la moindre explication.

Mais, je ...

C'était inutile. Le jeune homme était plus que têtu. Son rictus satisfait sur le visage, Dagon savait qu'insister ne servait à rien. La tête baissée, un salut respectueux à Remus, Dagon prit congé de l'homme auprès de qui il était en service depuis des années. Il aurait tout donné pour effacer ces dernières heures.

Dans le couloir, Angeline sortait de sa chambre. Comme elle était jolie ainsi. Ses cheveux en bataille, sa robe de nuit simple, elle avait tout d'une belle jeune fille délicate malgré tout. Dagon esquissa un sourire en la voyant. Sur le visage d'ange, il pouvait voir de l'inquiétude.

Bonjour demoiselle Di Leostilla. Je suis navré pour cette nuit ...

Il marqua une pause avant de continuer. Le temps aurait dû être suspendu mais hélas celui-ci continuait sa course.

Je me dois de m'en aller. Prenez soin de vous, promettez le moi ...

Le jeune homme contempla encore la belle jeune fille. [/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Dans le couloir, Ange entra presque en colision avec Dagon, son garde du corps. La jeune fille le trouva étrange. Ses mots étaient plein de tristesse et d'appréhension.

Ne vous inquiétez pas, Dagon, ça arrive de faire des erreurs ... mais ... vous partez ? Comment ça vous partez ?

Décidément cette nuit et cette journée devenaient de plus en plus cauchemardesque.

- Votre frère m'a congédié, demoiselle ...

Que dites vous là ? Mon frère a perdu la raison ! Attendez moi là. Je vais aller le voir.

D'un pas décidé, elle frappa à la porte de Remus puis entra quand il l'y invita. Dagon attendait dehors. Il n'avait pas le choix. La jeune fille avait toujours fait de lui ce qu'elle voulait.

Le voyant allongé, pâle comme un linge, la jambe enrubannée d'un pansement, le regard d'Angeline passa de la fureur à la douceur.
Elle approcha de son frère jumeau, l'observant comme on observe un animal blessé dont on ne sait pas comment s'y prendre. Ils s'étaient tellement éloignés l'un de l'autre ces dernières semaines.

Oh Remus ... ta jambe ... que s'est il passé ? Dagon ... oui ... c'est une erreur tu sais ... il n'a jamais voulu te faire cela. Il serait même incapable si tu le lui demandais ... Oh Remus ... j'ai cru mourir ... ton arme ... Comment vas tu ? ... Oh ... Remus ... mon frère ....

Elle s'était assise sur le bord du lit puis lentement, elle posa sa tête sur le torse de son frère, les larmes aux yeux.

Qui me surveillera si tu le renvoies ... lui murmura-t-elle doucement alors qu'elle écoutait le coeur de son frère s'emballer dans sa poitrine. [/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Angeline arriva très vite et prit des nouvelles de son frère. Remus lui mentit en disant que tout allait bien. Quand celle-ci évoqua la rapière qui aurait pu lui oter la vie, le baron trésaillit. Jamais il ne l'aurait supporté. Aurait-il plongé lui aussi du haut d'une tour ?...

"Dagon aurait dû se manifester... j'aurais reconnu sa voix et tout se serait arrêter. Au lieu de cela... je suis misérablement coulé sur mon lit... Mais ça ne m'empêchera pas de le rencontrer...

Remus venait de parler du Seigneur de Marchais. Devant la mine dubitative d'Angeline, il sourit gêné et continua.

"Je parle bien entendu de Dagon... J'ai... disons... juste voulu lui faire peur, bien que j'aie éprouvé du plaisir en le renvoyant... Personne n'a jamais aussi bien servi notre maison et notre blason... Il peut réintégrer ta garde personnelle... Je le lui permets.

Remus tenta de mieux s'asseoir sur son lit.

"Tu es ravissante... tu comblerais n'importe quel homme ma chère soeur... et justement je... pourrais-tu légèrement soulever et déplacer ma jambe...

Comment lui dire... Remus y parviendrait-il avant de la présenter à de Marchais ? C'était difficile... il fallait trouver un moyen de le lui faire comprendre... Père, aidez-moi ! Vous qui eûtes la chance de ne pas avoir de soeur...
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Le jeune fille se redressa lorsque son frère tenta de se redresser sur son lit. Elle l'aida avec un coussin puis à sa demande, déplaça sa jambe comme il le souhaitait. Ange avait toujours été au petit soin pour son frère. Le moindre bobo et elle accourait, le lovant de ses petits bras frêle. Là encore, elle serait son infirmière.

Dagon sera rassuré de le savoir. Il aurait été dommage de le renvoyer, un si loyal gardien ...

Aurait elle dû noter la méprise de son frère sur l'évocation d'une rencontre ? Sans doute dans d'autres circonstances, mais l'esprit troublé de la jeune fille n'était pas au mieux pour qu'elle relève ce genre de détail. Aussi, elle se contenta d'apporter un bol remplit de soupe qui était posé sur la table enrobé d'un linge pour maintenir chaud.

Tiens, il faut te nourrir.

Sa beauté ? Avec la tête qu'elle avait là, cela lui semblait assez surprenant.
Combler un homme ? Dans la bouche de son frère, c'était encore plus troublant. Avait il eu vent de ses fuites nocturnes ? Avait il peur qu'elle tombe à nouveau amoureuse d'un paysan ? Tout ceci avait il pour but de la faire parler ? Et si pendant son absence, il en avait appris plus encore ...

Gênée, la jeune fille baissa les yeux et lissa le drap machinalement.

A ce propos, Remus ... Je ... Je dois te dire que j'ai bien réfléchi à tout ce qu'il s'est passé ... et ... et j'ai pris une grand décision ! Je vais me marier au Trés Haut !

Les mots s'enchainèrent, sans un regard vers Remus. Sa voix avait pris de l'amplitude, comme pour se donner du courage. Soudain, elle relèva le regard vers lui ... [/rp]

Manu95 a écrit:
JEUNE PAGE : (frappant à la porte de la chambré) Seigneur Marchais ! Seigneur Marchais ! Une missive pour vous

SEIGNEUR MARCHAIS : Entre jeune servant, et porte moi donc la nouvelle

La porte s’ouvre et le jeune garçon entre tenant en sa main un parchemin

JEUNE PAGE : (tendant le message) Tenez mon bon seigneur.

Le noble Langrois arrache des mains de Jean le papier, et prend connaissance de son contenu (celui du message, pas de Jean bien sur).


SEIGNEUR MARCHAIS : Ah voila une bonne nouvelle. Jeune page, fait moi apporter mon encrier et ma plus belle plume, j’ai une réponse à rédiger.

JEUNE PAGE : Mais seigneur Marchais, vous n’avez qu’une seule plume !

SEIGNEUR MARCHAIS : Et bien jeune insolent apporte la moi de suite.

JEUNE PAGE : Bien seigneur Marchais

Et le seigneur se met à écrire


[rp]Au Grand Baron d'Aix-les-Bains, Remus di Leostilla
Mes salutations cher Baron. Soyez assuré que ce sera avec grande joie que je vous accueillerai dans ma modeste auberge. Ce sera un plaisir de vous rencontrer et d’évoquer ensemble un avenir radieux pour nos deux partis. Je prends donc note de votre présence en ce lieu demain après midi.

Le seigneur de Marchais-en-Brie
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][/rp]

SEIGNEUR MARCHAIS : Hum j’hésite …

JEUNE PAGE : A quoi seigneur Marchais ?

SEIGNEUR MARCHAIS : A te faire faire laver de force au lavoir et à t’habiller de façon moins misérable, pour te rendre plus présentable … ou à simplement t’éloigner de moi le temps que, en te faisant livrer quelques affaires pour la grande maison de Champmarin.

JEUNE PAGE : Je, je comprend pas.

SEIGNEUR MARCHAIS : Hummm un noble digne de se nom se doit d’avoir un servant. Ce sera la rivière, je te trouverais bien de quoi habiller ta puante carcasse.

JEUNE PAGE : …

SEIGNEUR MARCHAIS : Tiens, fait donc porter cette missive au baron d’Aix-les-Bains en personne.

JEUNE PAGE : Bien mon maître.

Tandis que Jean s’éloigne, le seigneur pense à haute voix « Dame de Perosa Argentina. J’ai l’impression d’avoir déjà entendu ce titre. » Et de rajouter « pourvu que ce jeune sot ne soit pas trop pouilleux le moment venus »

Remus1er a écrit:
[rp]
"J'ai pris une grande décision !" Mama mia... Jamais elle n'avait été capable de prendre des décisions sans lui... il faut dire que soit elle les prenait et elles étaient mauvaises, soit c'était lui qui les prenait pour elle... Cette phrase mortifia donc le baron. Surtout sur le ton où elle parlait : hésitant, pas rassuré... Remus préfera cacher son visage dans le bol de soupe afin de ne pas voir la tête de sa soeur quand celle-ci lancerait cette fameuse décision.

"Je vais me marier au Très-Haut !

La soupe voulut passer par les voies respiratoires et l'air par celles de la nourriture. Le baron s'étouffa et il se rattrapa de justesse pour toussoter et non pour cracher l'intégralité de sa soupe au loin. Toussant, il posa le bol de soupe, essayant de se ressaisir, les yeux vifs, les pensées tourmentées.

Arthur, un de ses domestiques qu'il avait emmené avec lui lors du voyage, arriva immédiatement à la grande surprise d'Angeline. Ce dernier tapa doucement dans le dos du baron.

"Suffit Arthur.

Le baron, souffrant de sa blessure décida de se lever. Avec l'appui d'Arthur, il parvint à se mettre de bout et dévisagea sa soeur.

"Comme toujours tes décisions ne sont pas sérieuses. Te marier au Très Haut ! Passer ta vie dans un couvent ! Je vais vite te faire passer cette idée ! Jamais entendu de pareilles foutaises ! A-t-on déjà vu curetons chez les Di Leostilla ?! A-t-on déjà vu l'un de notre famille faire allégeance à une Idée ? Non non et non ! Nous versons notre sang pour un Empereur, pour un Roi, un Duc, un Marquis ! Le Très Haut n'a guère besoin qu'on se préoccupe de lui ! DAGON !

Le militaire arriva très vite.

"Veuillez enfermer Mademoiselle Di Leostilla dans sa chambre. Elle y restera tant que ses paroles seront jugées inepties de ma part !

Jamais Remus n'avait paru si coléreux. Peut être était-ce à cause de ses entreprises : il faisait tout pour sa soeur et elle brisait ses actions en une seule et unique phrase... Pour la première fois, il hésita même à la giffler. Chose qui l'appeura. Heureusement qu'il fut unijambiste sur ce coup-ci...

"Des revendications, chère croyante ?

Son ton se voulait moqueur... voire méchant.
______________________________________________________

Le lendemain après-midi

"Maître, votre douce soeur est toujours dans sa chambre. Elle n'a rien voulu manger.
- Laisse-la Arthur. Selon moi, il est impossible de mourir de faim et de soif quand on sait qu'on a tout sous la main... La supplice de Tantale, tu connais ?


Et tandis qu'Arthur l'habillait en faisant attention à sa jambe, le baron lui expliquait quelques mythes Greco-Romains. Puis Remus passa son bras par dessus l'épaule de son domestique et tous les deux partirent vers la taverne du Seigneur Marchais où ils avaient rendez-vous.

Arthur était fort malgré son âge équivalent à celui de Remus. Il aidait son maître sans mal et le baron parvenait à marcher d'une seule jambe, faisant peser tout son poids sur son serviteur quand il le fallait.

"C'est là...

Ils pénètrent dans la taverne et s'installent à la première table venue. Fatigué par ses efforts, Remus se laissa tomber dans la chaise.

"Arthur, vas trouver le Seigneur de Marchais-en-Brie... Annonce-lui l'attente de ton maître...

Arthur s'inclina et partit dans la taverne, interrogeant les personnes présentes. Il chercherait son homme même s'il devait se tuer à la tâche.
[/rp]

Manu95 a écrit:
Quelle tenue … Le voila habillé de façon inhabituellement chic, pour ce page habitué à courir sur les chemins poussiéreux. Méconnaissable, c’est pourtant lui, Jean, page du seigneur de Marchais-en-Brie, qui est plus présentable que Gaston, le majordome du manoir Marchais. Dans l’auberge un homme semble agiter, et fourmille parmi les clients. Jean l’observe, mais très vite, cet homme vient à lui. La question est on ne peut plus claire.

JEUNE PAGE : Le seigneur de Marchais-en-Brie ? Je suis son premier valet… que lui voulez vous ?

Premier valet, voila Jean devenue un orgueilleux menteur. Un simple page miséreux. Mais tel sont les ordres du seigneur Marchais. Se faire passer pour le plus distingué de ses servants.

JEUNE PAGE : Ah, le rendez vous ? Le baron d’Aix-les-Bain est arrivé ? Je vois, le rendez-vous … Je m’en vais informer mon maître de cette nouvelle. Il ne saurait tarder de venir à votre rencontre.

Le jeune page s’en va vers les appartements privé.


[Dans la chambré du seigneur Marchais, plus haut]

JEUNE PAGE : Il est arrivé maître

SEIGNEUR MARCHAIS : Le baron d’Aix les bains ? Parfais. J’espère que tu n’as pas été maladroits pour une fois.

JEUNE PAGE : Vous êtes éblouissant seigneur Marchais

SEIGNEUR MARCHAIS : épargne-moi le détournement du sujet avec tes hypocrites flatteries. Allons mène moi à lui.

Le seigneur Marchais vêtus de sa plus prestigieuse tenue, mantel, cape, et surtout l’épée bien visible, suis son jeune page à la rencontre du domestique. A la vue de ce dernier, le jeune page annonce :

JEUNE PAGE : Le seigneur de Marchais-en-Brie.

Le seigneur s’adresse alors au domestique.

SEIGNEUR MARCHAIS : Me voici, mon brave. Tu peux à présent me conduire à ton maître.

Puis à l’adresse de son jeune servant.

SEIGNEUR MARCHAIS : Suis moi, et tache d’être le plus distingué possible. Le mieux à faire serait que tu n’ouvre point ton museau de toute la rencontre.

Ange.line a écrit:
[rp]Un étouffement, il s'étranglait. Figée devant la réaction de son frère la jeune fille se leva du lit quand Arthur arriva rapidement pour aider son frère.
Les mots de son frère tranchèrent l'air et le coeur d'Ange. Ne pouvait il comprendre qu'elle faisait tout ça pour lui, pour ne plus être une gêne ?
Son regard se perdait dans le vide. C'est à peine si elle avait senti le bras de Dagon la tirer hors de la chambre de son frère.

Elle suivait, comme le mouton qu'elle devenait. Sa vie lui échappait, simplement. Son frère, son tout, lui en voulait toujours plus de ses erreurs. Mais quelles erreurs ? Celle d'avoir aimé un jour ? Celle ne pas arriver à être aussi froide et sans coeur que les nobles et les aristocrates de Savoie ? Non pas tous. Neottie lui avait appris et montré le grand coeur de sa mère. Sa marraine était une femme qui n'avait jamais pris ses titres comme des passe droits mais plutôt comme une façon d'aider les gens qui étaient sous sa protection. Comme elle lui manquait ...

La solitude devenait de plus en plus pressante, pesante.
Quelques pas dans cette chambre dont elle connaissait tous les détails, fissures par fissures, clous par clous, détails par détails, la jeune savoyarde se laissa tomber sur son lit et fixa le plafond.
Dagon avait refermé la porte lentement, la regardant de ses yeux tristes et compatissants. Remus savait bien se faire respecter de ses gens. Que ne donnerait il pas pour rester près d'Ange ? Sa vie sans aucun doute, sans âme absolument.

Angeline réfléchissait à toute vitesse. Les paroles de Remus battaient la mesure d'un tourment dans son esprit.
La chambre était au premier étage. La jeune noble attacha des draps, puis l'attachant au pied du lit, elle glissa par la fenêtre à l'aide de la corde de fortune.
Bien décidée à poursuivre sa décision, elle se rendit à l'église de Langres. Un attroupement de personnes se tenait devant l'édifice. La grisaille des nuages accentuaient la situation dramatique.
Ange se frayait un chemin lentement à travers la foule pour finalement entendre de la bouche de vieilles mégères que l'abbesse avait succombé à une maladie. Son dernier espoir venait de mourir sous ses yeux. Le croque-mort était déjà attendu.

A reculon, Ange s'éloignait. D'un rire malsain, elle éclata. Les gens se retournèrent, dévisageant l'effrontée qui riait de la mort. Courant dans les ruelles, la pluie commençant à tomber, se mélangeant à ses larmes, l'ange voyait s'échapper sa destinée. Que voulait il d'elle ? Que voulait il donc d'une impure ?
Après plusieurs heures à errer dans la ville, la pluie ayant cessée mais laissant la jeune femme trempée et frissonnante, elle rentra à l'auberge. Dagon la vit revenir, écarquillant les yeux. Il voulut dire quelque chose mais s'abstint, se contentant de lui ouvrir la porte de sa chambre et de prendre une couverture dans l'armoire, afin de lui mettre sur les épaules.
Sans un mot, il sortit de la chambre, laissant son ange affronter sa solitude. [/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Arthur vit un homme remarquable parmi mille autres remua ses lèvres en guise de réflexion. Qu'est-ce que son maître désirait à ce seigneur ? Lorsqu'il fut devant lui, le domestique s'inclina aussi bas qu'il put, comme le lui avait appris feu le Baron Sanglant.

"Mon Seigneur, mon maître Remus di Leostilla, vaillant Baron d'Aix-les-Bains se trouve par là...

Arthur guida le noble et sa suite à la table de Remus. Celui-ci était en train de lire une certaine lettre interdisant le port d'arme : il s'expliquerait directement avec un douanier. Dès qu'il vit l'imposant Seigneur de Marchais, il se leva, et, ne connaissant guère les coutumes de Champagne, donna simplement un respectueux inclinement de la tête.

"C'est une véritable joie que de vous saluer, Monsieur de Marchais... Comment vous portez-vous ?

Pendant qu'il répondait, le baron ne l'écoutait pas vraiment. Il imaginait sa soeur, couronne sur la tête, siégeant aux côtés de l'homme. Un mariage de raison, bien quoi ? Avait-on vu un jour un mariage d'amour ici-bas ? Il sourit légèrement, satisfait par son choix et par l'homme qu'il avait en face de lui, qu'il cernait malgré tout et certainement plutôt mal encore.

"A ce qu'on m'a dit, vous êtes un héros Champenois ayant un petit faible pour les Bourguignons ?

La conversation était, bien entendue, sur une entente parfaitement aimable et sincère. A jeux de sourires, Remus écoutait, répondait et pensait.

"Vous pouvez bien sûr, rencontrer ma soeur dès que vous le désirerez...
[/rp]
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MessageSujet: Re: Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise   Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise Icon_minitimeLun 17 Mai - 11:53

Manu95 a écrit:
"Mon Seigneur, mon maître Remus di Leostilla, vaillant Baron d'Aix-les-Bains se trouve par là...

Le seigneur suis le domestique jusqu’à sa table. Un homme portant dignement son rang, avec classe, bien que lui paraissant jeune. A son arrivé, le Baron interrompt sa lecture et salua le noble Champenois.

"C'est une véritable joie que de vous saluer, Monsieur de Marchais... Comment vous portez-vous ?

Le seigneur Marchais incline la tête à son tour.

SEIGNEUR MARCHAIS : Mes respects chers Baron. C’est une joie que je partage sans retenue. Depuis votre première missive, j’ai eu grande haste d’arriver au moment de cette rencontre. Je me porte fort bien malgré mon âge.

Le seigneur bombe légèrement son torse, façon indirect de montrer d’éventuels atouts, un peu à la manière du coq se pavanant avec ses plumes.

"A ce qu'on m'a dit, vous êtes un héros Champenois ayant un petit faible pour les Bourguignons ?

Le seigneur marque un temps de pause. Il a bien compris que le baron use d’ironie, mais dans la phrase complète ou en sa moitié ? Serait-t-il réellement un héros de champagne à ses yeux ?

SEIGNEUR MARCHAIS : Cher baron, il est juste que j’entretien un intérêt très singulier pour les bourguignons, mais je suis un peu surpris de me savoir héros de Champagne. J’ai juste servis comme il se doit mon duché, mais je n’ai point fait à ma connaissance d’actes héroïques.

La petite discussion s’en suis lorsqu’à un moment le baron rencontre le sujet sur l’objectif premier de cette rencontre

"Vous pouvez bien sûr, rencontrer ma soeur dès que vous le désirerez...

Le seigneur Marchais sourit intérieurement. Pour sur, il ne doit pas faire trop mauvais impression pour que le Baron d’Aix-les-Bains lui propose de rencontrer sa sœur.

SEIGNEUR MARCHAIS : J’en serais ravis croyez m’en, et relativement impatient aussi. Devons nous nous planifier une nouvelle rencontre ?

Remus1er a écrit:
[rp]
Lorsqu'il demanda s'il devait planifier une nouvelle rencontre, Remus glissa un léger sourire. S'il le voulait, il pouvait la lui présenter sur le champ. C'est d'ailleurs ce à qui il songeait en cet instant. Plus vite ce sera fait, moins il souffrirait de savoir comment l'avouer à sa soeur.

"Seigneur Marchais... ma soeur peut arriver d'un instant à l'autre... Vous admirerez sa beauté lorsqu'elle passera cette porte dans quelques instants.

Remus fit signe à Arthur d'aller chercher sa soeur. Le domestique comprit très vite et s'enfuit à l'extérieur de sa démarche pressée. Remus lui, songeait en regardant l'homme assis en face de lui. Un charisme certain. Il sourit et guetta la porte. Lorsque sa soeur apparaîtrait, la lumière envahirait la taverne.

"Quelquefois elle a mauvais caractère mais elle se plie facilement à ce que vous lui dites avec le temps... Elle se nomme Angeline Aurore, du nom de sa mère...

Remus se leva lorsqu'il vit la crinière blonde de soeur passer devant la fenêtre. Plus que quelques secondes et la belle serait là... pour le maudire toute sa vie...
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]La couverture réchauffait le corps de la jeune fille. Ses cheveux bouclaient sous l'effet de l'humidité. Quel drôle de pressentiment l'envahissait à cet instant ? Elle abandonna la couverture pour ôter sa robe encore mouillée. Dans le miroir de la coiffeuse, Ange observait la créature qu'elle avait en face d'elle. Prenant un linge, elle essuya son visage glacé.

On frappa à la porte alors qu'elle ne portait qu'une fine chemise. Enfilant un manteau de laine, elle se prépara à recevoir, pensait-elle, son frère.

Entrez ...

Le visage d'Arthur passa la porte. Le jeune homme était gêné, voir même plus encore.

- Le maître me fait vous chercher d'urgence ...

Mon frère ? Il est sorti dans son état ? Mais qu'est ce qu'il lui prend encore ?

- Le maître avait un rendez vous et il a demandé à ce que vous le rejoignez vite !

Ah bon ... et bien je passe une robe et j'arrive ...

- Je crois que le maître aimerait que vous mettiez votre nouvelle robe et que vous soyez présentable ...

La nouvelle robe ? Mais pour quelle raison ? ...

Les yeux de la jeune fille observait Arthur depuis son arrivée. Il était visiblement nerveux et pressé. Elle avait envie de l'interroger mais cette journée avait connu tellement d'évènements improbables qu'elle décida de ne pas tenter de savoir ce que lui réservait son frère. Elle prit dans l'armoire une robe, pas celle qu'elle venait d'acquérir sous les ordres de son frère. Elle l'enfila. Celle ci était simple mais lui allait à ravir, mettant ses délicieuse forme en valeur. Ses cheveux étaient encore rebelles et frisottants. Elle passa quelques doigts dans ceux-ci et y plaça un peigne hérité de sa mère, fait d'or et orné de papillons aux ailes nacrées.

Revêtant son châle de laine, elle suivit Arthur en direction de la taverne où l'attendait son frère.
Celui-ci poussa la porte et laissa entrer Angeline. De suite elle repéra son jumeau attablé avec un autre homme, un homme qu'elle reconnut rapidement pour l'avoir déjà rencontré. Son sang ne fit qu'un tour. L'avait il trahi auprès de son frère et avait il libéré le secret de ses escapades nocturnes ? Quelle sotte avait elle été de lui faire confiance. Quelques pas et elle se retrouva près de Remus et du Seigneur de Marchais-en-Brie. Dans les yeux de son frère brillait une sorte de malice qu'elle avait rarement vue. Ange fit une révérence et salua comme il se doit les nobles en présence.

Mon frère, vous m'avez faite quémander ? Messire, je vous souhaite le bonjour ... [/rp]

Manu95 a écrit:
Un instant le seigneur de Marchais-en-Brie reste stoïque, interdit. La noble demoiselle de la taverne. Celle qui à si habillement fuit ses gardes pour échapper à l’ennuie. La pétillante jeune femme avec qui il à échanger une longue conversation, un soir. Et la voila aujourd’hui face à lui, son prétendant. Vêtue d’une robe des plus radieuse, en accord avec la beauté que dégage sa fraicheur. Jeune vierge distinguée, voila qui est plus que convenable pour le seigneur de Marchais. Maintenant il lui faut feindre. Feindre une première rencontre. Il salue en inclinant la tête la demoiselle.

Dame Angeline Aurore, enchanté de faire votre connaissance. Votre frère le Baron d’Aix-en-Provence m’a beaucoup parlé de vous. Je dois dire que les éloge dont il m’a fait part sont à la hauteur de la réalité.

A vrai dire, le Baron d’Aix-en-Provence ne lui à pas beaucoup parlé de sa sœur du moins de qui elle était. A part sa dernière phrase laissant présager une sauvage docilité. Mais avec la discussion de l’autre soir en taverne, le seigneur marchais en sait un peu sur cette jeune femme à la chevelure d’or.

Remus1er a écrit:
[rp]
Le seigneur de Marchais devait visiblement être ravi : il écorcha même la baronnie de Remus. Celui-ci n'osa pas le rectifier, Aix-en-Provence était une ville en Provence chez les traîtres... Aix-les-Bains était bien Savoyarde et bien plus vaste que cette dernière ville félonne. L'autre homme salua sa soeur mais oublia sa présentation : véritablement troublé. Remus prit les rênes :

"Angeline, je te présente le Seigneur de Marchais-en-Brie... qui ne sera autre que ton...

Il sourit, gêné, et se dit finalement que ce n'est pas le moment de plancher. Il se ressaisit et ouvre la bouche en toussotant :

"Qui ne sera autre que ton époux. La date, le lieu du mariage sera choisi par le Seigneur de Marchais-en-Brie... J'agis en tant que chef de famille... Je sais que tu comprends...

Il se retourne vers l'homme et lui sourit avant de regarder l'expression du visage de sa soeur. Que ressentait-elle ?... Remus lui, était certain qu'avec le temps, tout sera dans l'ordre le plus parfait. Mais pour l'instant, il posta Dagon et Arthur à l'arrière, de façon à stopper une éventuelle crise de rage et de fuite d'Angeline...
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]La jeune fille était debout devant les deux hommes. Le premier, de son sang, souriait d'un air satisfait. Le second semblait quelque peu décontenancé par sa présence, visiblement surpris. Ange comprit alors qu'il ne s'agissait pas de ses sorties tardives et interdites dont il était question.

Alors les mots de Remus eurent l'effet d'une claque. Un époux ! Il lui avait trouvé un époux, comme si l'humiliation d'être surveillée continuellement par Dagon ne suffisait, voilà que son frère continuait à diriger sa vie. Telle une tornade naissante dans son corps, la jeune fille serra des poings. Son regard se posa sur son frère. Dans ses yeux brillaient une incompréhension mais aussi un mépris incomensurable. Comment osait il ?

Indisposée par la présence du Seigneur de Marchais-en-Brie, la jeune fille essayait de se contenir au mieux. Il fallait qu'elle s'échappe comme elle l'avait fait il y a plus d'un an de cela. Elle recula d'un pas et une présence se trouvait derrière elle. D'un rapide coup d'oeil, elle comprit que Dagon et Arthur bloquait sa retraite. Remus était mâlin et il la connaissait bien, trop bien.

Crois tu Remus que c'est ce que nos parents auraient voulu ? Une union sans amour ? Eux ils s'aimaient ? Tu oublies ce que c'est ? Tu fais croire à la demoiselle Aelis que tu l'aimes alors que tu ne convoites que ses terres ! Tu voudrais la même chose pour moi mais je ne suis pas un contrat !

Son regard glissa jusqu'au seigneur présent. Il n'y avait rien contre lui. Leurs rencontres l'avaient marquée mais savoir qu'il était dans cette négoce la décevait énormément. Les interrogations se bousculaient dans sa tête blonde.
Elle était prête à se marier au Très-Haut mais le Destin semblait la poursuivre dans cette tentative par des échecs multiples : l'évêque en voyage, l'abbesse décédée ...
Et cette erreur qu'elle essayait de réparer ... Devait elle céder ? Que deviendrait elle ? Est ce que ses parents auraient voulu cela ? L'amour était il donc un sentiment qu'elle ne connaitrait plus ?

D'un coup, la tension se relâcha. Si des larmes avaient dû couler à cet instant, ils auraient mouillés d'un océan ses pupilles couleur azure. Mais Angeline ne voulait montrer toute la détresse de son coeur. Aussi dignement qu'elle put, sans attendre la réaction de son frère ou de l'homme qui deviendrait sans doute son futur mari, elle prit place à la table, résignée.

La jeune fille fixait son frère sans plus aucun sentiment visible, froide comme la glace qui comblait ses beaux yeux.

Mais puisque tu en as décidé ainsi ... soit ...

Puis s'adressant au messire qui avait assisté à la scène bien malgré elle ...

Je suis ravie de vous rencontrer, mon seigneur. Quelles sont vos ... désirs ... quant à cette ... affaire ?

Toute expression avait disparu du visage angélique. La nobliaute attendit la réponse de l'homme qui la détaillait, réponse qu'elle redoutait ... [/rp]

Manu95 a écrit:
La rection de la jeune femme, n’est pas celle que le seigneur Marchais aurait aimé voir. Mais après tous, c’était prévisible. Une jeune noble qui lui à confier a lui un parfait inconnu ses aspiration à la liberté, se retrouve promise à ce même inconnu. Un sentiment de trahison peut être ? La froideur que ressent le seigneur avec laquelle elle lui parle, lui fait penser à cela. Plus vite cela sera fait plus vite se sera mieux. Ils auront tout le temps pour apprendre à s’apprécier.


SEIGNEUR MARCHAIS / Dame de Perosa, je conçois que vous soyez réticente à ce mariage si tel est le cas. Mais sachez que je vous honorerais du mieux que possible. Peut être est t’il d’ailleurs bon de s’accorder pour une date de mariage pas trop éloigné dans le temps, nous apprendrons à nous connaître très vite, assurément.

Remus1er a écrit:
[rp]
Prendre Remus par les sentiments ? Cela ne se faisait pas... encore moins lui parler de ses parents... Père avait toujours su ce qu'il faisait, le jeune baron en était certain tout comme à présent, avec sa soeur. Si le Seigneur Marchais n'avait pas été là, Remus aurait probablement bien frappé sa soeur et l'aurait enfermé pour quelques mois dans sa chambre. Mais à présent, elle ne lui appartenait plus qu'à moitié et il ne fallait surtout pas l'abîmer.

Remus sourit jaune, voyant sa soeur s'asseoir. Il n'en fit pas de même et resta debout, regardant l'autre homme qui parla à Angeline. Le baron la devança pour prendre la parole :

"Seigneur Marchais, ma soeur n'est pas encore baptisée... J'avais entrepris de le faire en Savoie mais je n'en ai pas eu le temps... Pour ce qui est d'une date pour le mariage, le plus tôt sera le mieux. Après le baptème, cela va de soi...

Il contempla un instant la froideur des yeux de sa soeur. Jamais il ne l'avait vue ainsi. Oh mais elle ne gagnerait pas ! Le champion des yeux qui tuent c'est Remus ! Il prit une expression à la fois méchante, froide et indifférente - si si tout ça à la fois !

"Rejouis-toi chère soeur. Tu n'as plus d'inquiétudes à avoir quant à ton avenir : il est bientôt tout tracé.

Etait-ce vraiment le début d'une guerre entre jumeaux ? Se reparleraient-ils comme avant après ce coup que venait d'infliger Remus ? Derrière tant d'organisation et d'anxiété, se cachait-il un terrible secret, une affreuse fin, un inévitable tourment ?...
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]La jeune fille ne savait pas quoi répondre. N'étant au courant de rien, elle se contentait de passer son regard de l'un vers l'autre. Remus aussi était froid dans son regard et quelque peu hautain. Ses propos blessants affectaient la jeune fille plus que de raison mais elle tenait à ne rien montrer de ce qui l'atteignait à cet instant là.

Le Seigneur Marchais, lui, semblait plus que satisfait de cette rencontre et de cette opportunité. Et dire qu'elle lui avait confié ses désirs secrets, ses rêves ... Comment aurait elle pu imaginer que là, devant elle, se tenait l'homme charmant qu'elle avait apprécié auparavant.

A cet instant, celui qui se tenait devant elle devenait un étranger, un vil personnage qui n'obtiendrait rien d'elle ... rien de plus qu'il ne pouvait espérer avoir. Les mariages de raison n'avaient souvent comme but que le partage de terres et l'héritage. La jeune fille trésaillit déjà à cette idée.

" nous apprendrons à nous connaître très vite, assurément." C'était ses mots. Quelle prétention ! La forcerait il aussi à lui parler ? Non contente de l'avoir dans son lit, il désirait lui faire la conversation ? Quelle audace. Le coeur de la jeune fille se meurtrit à chaque seconde qui s'écoulait. Elle ne put que leur dire, d'une voix faible et sans sentiments :

A votre convenance, mes seigneurs, je suis vôtre ... [/rp]

Manu95 a écrit:
A peine le seigneur a t’il le temps de terminer sa phrase, que le baron d’Aix-les-Bains lui répond.

"Seigneur Marchais, ma sœur n'est pas encore baptisée... J'avais entrepris de le faire en Savoie mais je n'en ai pas eu le temps... Pour ce qui est d'une date pour le mariage, le plus tôt sera le mieux. Après le baptème, cela va de soi...

Le seigneur Marchais esquisse un sourire. Il n’a jamais connu de baptêmes dont le délai d’attente pour la cérémonie ne dépasse pas 6 bon mois. Mais depuis longtemps il sert la prestigieuse Grande maison de Champmarin. Il s’y trouve une église sur les terres de Montmirail. Et parmi les membres de cette grande maison, figure monseigneur bombadil, homme d’église d’une sagesse exemplaire.

SEIGNEUR MARCHAIS : Mon cher Baron, si vous me le permettez, je pense pouvoir arranger la situation. Le temps de prendre ma plume et d’écrire une missive à ma suzeraine et à monseigneur Bombadil, un bon ami, et nous pourrions organiser ces deux cérémonies assez rapidement, si vous me le permettez. Celle du mariage devra se faire je pense sous cette condition, sur les terres du domaine de Champmarin, terres ou mon fief se trouve par vassalité.

S’ensuit à nouveau une discussion entre les deux frères et sœur, aussi courte que froide. Puis cette dernière termine

A votre convenance, mes seigneurs, je suis vôtre ...

Une phrase sans chaleur. Il ne fait aucun doute sur le déplaisir qu’a la jeune demoiselle d’être choisie pour ce mariage. Mais après tous les mariages de raison ne sont à la base que des alliances de famille, et un moyen d’assurer l’avenir de ces dernières par la descendance. L’amour n’est pas un ingrédient indispensable à ces mariages, bien qu’il puisse s’y introduire…. Qui sait avec le temps ? Pour l’heure le seigneur Marchais se contente de planifier avec le Baron les modalités de la future cérémonie. Et puis il n’a jamais été doué pour briser la glace, alors à chaud, juste au moment ou sa promise apprend sa situation malgré elle, il n’est même pas question d’y songer … Il se contente alors d’acquiescer avec un petit sourire adressé à la jeune femme.

Remus1er a écrit:
[rp]
Remus sourit au Seigneur Marchais.

"Comme vous le voudrez. Le mariage se déroulera donc au domaine de Champmarin. Je vous fais confiance pour tout organiser : connaissant plus de monde ici que nous, vous avancerez mieux que moi dans les démarches de paperasse...

Remus sourit une fois de plus et se leva, tenant sur une jambe, l'autre encore endolorie par la blessure que lui avait infligée Dagon. D'un petit geste de la main, le baron fit signe à son soldat de venir tenir Angeline par le bras. Quant au domestique Arthur, il vint épauler son maître.

"Eh bien Seigneur Marchais, j'attendrai de vos nouvelles dans mon hôtel. Je m'impatiente déjà de vous lire. Bon courage avec vos démarches et à très bientôt !

Remus inclina la tête et pris congé de l'homme. A l'extérieur de la taverne, boitillant et aidé par Arthur, le jeune homme chercha Angeline.

"C'est un homme intelligent, protecteur et fort, tout ce dont une femme peut rêver... Tu vas être heureuse près de lui... En attendant ouvrons une bouteille Champenoise pour fêter cela.

Il sourit, sarcastique et continua son chemin bras autour des épaules de Arthur qui lui murmurait quelques conseils et quelques demandes.

"Je vais très bien Arthur mais disons que ces émotions fortes n'ont arrangé "ça"...
- Maître, vous avez maigri trop dangereusement, vos forces ne sont plus ce qu'elles étaient... laissez-moi appeler un médicastre.
- Non Arthur... la médecine a tué mes parents... laisse... ce n'est qu'une mauvaise passe... les malédictions ? Je n'y crois pas...


En finissant sa phrase, le baron s'évanouit. Apeuré, le fort Arthur empoigna son chétif maître comme un sac de légumes et l'emporta rapidement vers l'auberge afin que personne ne le voit ainsi. Seuls Dagon et Angeline, ne se doutant de rien, avaient pu voir la scène, sans comprendre un mouvement...
[/rp]

Manu95 a écrit:
"Comme vous le voudrez. Le mariage se déroulera donc au domaine de Champmarin. Je vous fais confiance pour tout organiser : connaissant plus de monde ici que nous, vous avancerez mieux que moi dans les démarches de paperasse...

Le seigneur Marchais sourit. Bien entendu qu’il est prêt à orchestrer toutes ces démarches. Il éprouve une folle satisfaction quand à l’issu de cet entretien. Tous se passe au mieux, bientôt il sera enfin marié, et pourra enfin œuvrer à avoir une descendance, un héritier légitime. Tout se passe comme prévus.

SEIGNEUR MARCHAIS : Soyez certain que je ferais le nécessaire pour que cette cérémonie se déroule au mieux. Je suis flatté par votre confiance et ne la trahirais pas.

"Eh bien Seigneur Marchais, j'attendrai de vos nouvelles dans mon hôtel. Je m'impatiente déjà de vous lire. Bon courage avec vos démarches et à très bientôt !



SEIGNEUR MARCHAIS : Je n’y manquerais pas. Je vous informerez dès que j’aurais de nouvelles informations à vous transmettre. Je vous souhaite un bon retour !

Puis se tournant vers sa prétendante

SEIGNEUR MARCHAIS : Dame de Perosa, j’ai été ravi de cette rencontre.

Le seigneur Marchais regarde alors le petit groupe sortir de l’établissement.

Ange.line a écrit:
[rp]Ainsi le pacte était conclu. Dagon lui tenait fermement le bras. L'emmenait on dans une nouvelle prison ? L'homme, son futur époux, la saluait, affirmant être ravi de l'avoir rencontrée. Son frère était complètement satisfait. Que s'était il passé dans sa vie pour que d'un coup elle se retrouve vendue comme du vulgaire bétail ?

Dans ses yeux, une étincelle s'éteignit, étouffée, écrasée par cette domination. Dans son coeur, des cris de rage désiraient s'exprimer violemment mais rien, rien ne pouvait sortir. Ses souvenirs allèrent vers un autre seigneur qu'elle avait aimé. Elle le maudissait de ne pas l'avoir prise pour épouse, lui qui disait l'aimer ! Lui qui lui avait caché avoir déjà une compagne enceinte. L'amour ... l'impossible amour entre deux êtres, n'était ce donc qu'un rêve dans un monde ? On lui prétendait que non. Peu importait la réponse à cette question aujourd'hui car d'amour, il ne lui serait plus question. Jamais elle n'accepterait d'aimer cet homme. Jamais elle ne lui céderait ! Il regretterait amérement avoir voulu ce mariage, foi d'un Ange déchu !

Tout a sa réflexion, Remus parlait de fêter cela. Angeline ne réagit pas, c'est d'ailleurs à peine si elle l'avait entendu. Elle suivait sans dire un mot et Dagon ne cessait de l'observer étrangement. Mais cela aussi, elle ne le vit pas.

A peine arrivé à leur auberge, Ange se dirigea vers sa chambre, laissant les festivités à son jumeau. Il était dit qu'il ne l'emmènerait pas au paradis ...

[/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Arthur déposa son maître doucement sur son lit. Durant un instant, il se mordit la lèvre inférieure, hésitant. Son baron souffrait de la cuisse mais il n'allait quand même pas lui retirer ses braies ! C'eût été impoli voire gênant. Et pourtant... Si la plaie avait recommencé à saigner comme la dernière fois ? Et si son maître perdait son sang au fur et à mesure que les secondes d'hésitations passent ?! Arthur aurait la mort du chef de famille sur les épaules et là... il ne mériterait que l'exil, la punition, la damnation éternelle.
Il avala difficilement sa salive et s'approcha du Baron. Après tout, ils avaient le même âge... un point qui jouait en sa faveur... mais le maître était plus proche d'Aristote que lui... Qu'importe ! Il fallait le sauver. Remus avait des braies rouges, il avait confié seulement à Arthur que c'était afin que personne le voie perdre son sang ces quelques jours. Il avait ajouté qu'Arthur devrait le tuer si un jour il devait porter des braies marrons...
Il retira donc délicatement les braies du baron, après avoir retiré ses bottes et fut dégoûté par la blessure qu'il avait devant lui. La plaie ne se cicatrisait pas. Les saignements plus infimes se répétaient. Il appliqua un torchon sur la blessure, ne connaissant pas les bases médecinales.

Remus se réveilla alors. Il voulut s'asseoir mais en vain sans l'aide d'Arthur.

"La blessure ne va pas mieux ?
- Non Maître... l'avis et l'action d'un homme de médecine me rassureraient...
- Suffit Arthur... Je t'expliquerai le moment venu... Ma soeur est par là ? Dis à Dagon de retirer toutes lames blanches, toutes cordes de sa chambre... Comme je la connais, elle serait capable de vouloir trouver la liberté éternelle...


Remus sourit à Arthur.

"Couvre-moi et fais-la venir.

Arthur s'inclina et disparut dans l'auberge le pas pressé. Le baron sortit alors un parchemin qu'il lut et relut avant de le mettre dans sa petite table de chevet. Il soupira, regardant le ciel à l'extérieur... si bleu, si puissant, si vaste... Et puis la porte s'ouvrit et tout un petit comité se présenta.

"Dagon, une fois ma soeur mariée, vous quittez mes armées pour rejoindre celle de Marchais-en-Brie. Vous aurez toujours la garde de ma soeur. Arthur, ma conscience, mon... meilleur ami... tu m'accompagneras toute ma vie jusqu'à mon dernier souffle, aussi loin fusse-t-il...

Il scruta les deux domestiques avant de regarder sa soeur.

"Ma chère soeur. Comment trouves-tu ton futur époux ? Un des douaniers de Langres me l'a présenté comme un héros du duché... Tu devrais être fière qu'il t'acceptes comme femme... Dis-moi tout le fond de tes pensées...

Il sourit, s'attendant aux phrases les plus assassines possibles, s'apprêtant à répondre tout aussi sauvagement.
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]A peine arrivée dans sa chambre, Ange referma la porte violemment. Toute sa fureur venait de sortir sur cette pauvre porte de chambre. Laissant tomber son châle sur le sol, elle s'effondra sur son lit, pleurant tout son saoule. Tout ce qu'elle contenait dans son coeur venait de créer un torrent d'émotions perlant sur son visage, créant des arabesques humides sur ses joues.

Peu de temps après, commençant à se calmer, Dagon frappa à sa porte. Remus désirait la voir. A ce moment, elle avait envie de l'envoyer au diable et de ne plus jamais lui adresser la parole, trouver une échapatoire à cette situation.
Mais Dagon aurait encore été la victime des agissements de la jeune fille et elle ne l'admit pas. Essuyant son visage avec de l'eau, respirant un bol d'air par la fenêtre ouverte d'où provenait un léger vent doux, elle finit par suivre Dagon jusqu'à l'homme qui se prétendait être son jumeau. Quelle ironie d'être si liée à un homme au coeur de pierre !

Il était allongé là, dans son lit. Encore de la comédie, s'imagina la petite nobliaude. Remus semblait avoir un don pour se faire plaindre. Alors qu'elle avait désiré lui pardonner ces dernières semaines, alors qu'elle aurait tout fait pour retrouver la complicité de son frère et sa confiance ... il avait décidé de se séparer d'elle en lui donnant un mari et sans son consentement. Son regard était posé sur lui comme sur un inconnu, puis baissa jusqu'au sol alors qu'il s'adressait à Dagon et Arthur.

Quand il s'adressa à elle, c'est à peine si elle lui répondit dans un premier temps. C'est d'une voix résignée qu'elle formula sa réponse.

Cher Baron, il serait encore prince du Royaume de France que ça me serait bien égal ... Vous avez décidé de mon avenir, j'obéis ...

Mais son sang bouillonnait dans ses veines. Le voyant sourire, elle ne put se contenir plus longtemps. Ses traits se crispèrent pour mieux retenir les larmes qui brillaient au fond de ses yeux.

Comment as tu pu me faire ça ? Nos parents ne connaissaient que l'amour, comment peux tu croire qu'ils auraient voulu ça pour moi ? Et toi qui folâtre auprès de toutes les femmes que tu croises ! Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne te vois pas faire ? Tu me contrains alors que toi tu fais ce que tu veux ! C'est odieux ! Tu as gagné ... Tu as gagné ... et tu m'as perdue ...

Sa voix se perdait dans ses dernières paroles. Regretterait elle tout ce qu'elle venait de lui dire ? [/rp]

Remus1er a écrit:
[rp]
Remus écouta les mots et les maux de sa soeur avec attention. La noblesse avait toujours fonctionné ainsi : l'arrangement et le pouvoir. Un héritier de sang pur et noble et non pas un bâtard comme on en voyait trop. Angeline bascula sur le sujet qui fâchait : les parents. Remus fulminait, si elle avait été plus proche, une gifle aurait certainement vu le jour. Quelle insolence.

"Ne te sers pas du passé pour expliquer le présent. Père et mère s'aimait oui, mais ils étaient nobles. Toi... je ne pouvais pas te laisser choisir n'importe quel noble... et surtout pas un Savoyard ! Maudits soient-ils tous... Tu es trop influençable... trop pure... ils auraient souillés ton nom et ton âme... Le Seigneur Marchais est l'homme qu'il te faut... je le répète...

Remus toussota. Sa colère évacuée, il regarda les yeux froids d'Angeline et devinait à leurs étranges teints, qu'elle avait dû pleurer. Mais ne comprenait-elle pas que c'était pour son bien ! Le jeune Baron déplorait cette chose... Il viendrait bien ce temps, où elle acceptera ce choix... le sentiment d'amour pourrait venir... et puis époux ne rime pas forcément avec amoureux ! Qui avait dit que le mariage était sous l'influence de l'amour ? Remus songeait silencieusement à cela durant quelques minutes. Le temps passa, les autres étaient toujours là. Il reprit ses esprits :

"Chère soeur, as-tu autre chose à dire ? Je dois parler avec Arthur...

Lorsqu'il vit Angeline ouvrir la bouche, il s'apprêta à écouter et à lui répondre. Après quoi il accepterait finalement le conseil d'Arthur : appeler un médicastre. Car c'était une longue épreuve ce mariage, il fallait être en pleine forme et ne pas succomber trop vite.
[/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Il maudissait donc les nobles savoyards alors qu'il était dans les bras de l'une d'elle. Quelle drôle de prétexte pour la fourvoyer dans un mariage de raison. La jeune fille se raidit en l'écoutant. Ce n'était plus son frère. Son âme fusse-t-elle pervertie par cette Aelis, pire encore que cette Merisse qui avait voulu lui voler l'amour de son frère ? Pourquoi s'acharnaient elles à tout briser entre eux ? Finalement, elles y étaient arrivées. L'amour de son frère semblait dissiper dans les vapeurs des souvenirs.

Plus une larme ne coula des joues d'Ange. Elle le fixa, sans aucune émotion. L'homme qui lui fallait, selon les termes de son frère, aurait pu attiser son coeur dans d'autres circonstances. Mais voilà, la grisaille des sombres jours de son destin commençait à atteindre son esprit. Il lui fallait faire paraitre le bonheur d'épousailles forcées ? Non, elle ne pourrait pas. L'enfant enjouée qu'elle était, toujours prête à s'amuser et à faire la folle en compagnie de simples gens au grand damne de son frère, allait disparaitre dès que cet homme poserait une main sur elle ...

Soupire ...

Autre chose à ajouter ? Oui ... une seule ...

Je te déteste Remus ! Tu n'es plus mon frère !

Tournant les talons, quittant cette pièce où un être inconnu était allongé, le sourire ironique, le coeur glacé, l'esprit converti par une sombre machination. L'homme qui était là n'était plus sa moitié de chair, un jumeau enlaidi par l'esclavage de la noblesse. Quelle noblesse ? A ce point, il n'était plus qu'un lambeau de chair. Maudissant le monde entier, la jeune femme s'enferma dans sa chambre, seule, encore et toujours. [/rp]

Ange.line a écrit:
[rp]Depuis plusieurs jours, la jeune femme était seule à Langres. Son frère avait pris des dispositions pour sa bonne garde et il était parti prendre des fonctions à Conflans. Quelle drôle d'idée, Conflans. Elle le détestait mais malgré tout, sa présence lui manquait. Comme tout lui manquait, de plus en plus.

Peu après le départ de Remus, une missive l'avait laissé dans un choc émotionnel : sa marraine, la duchesse Neottie de Chênot, venait de disparaitre sur le champs de bataille en Provence, laissant sa jeune enfant, à peine plus jeune qu'Ange, reprendre les reines de ses territoires. Lac, son parrain, déjà fort peu présent, était devenu comme un ermite à la suite de ce décès. La lettre était froide.

La jeune fille n'avait pas revu sa marraine depuis des mois. Le coeur gros d'une tristesse immense, Ange se sentait abandonnée dans ce monde. Neottie avait été comme sa mère, quand sa préceptrice préférait courtiser les mâles savoyards que de s'occuper d'elle. Aujourd'hui, sa dernière attache disparaissait. Remus, Neottie, ... Même Guerrana avait disparu quelque part à Narbonne ... son amie si chère. Il ne restait personne aujourd'hui ...

Son regard se posa vers la fenêtre. Bientôt, une vie nouvelle s'annonçait et sa vie serait peut-être à nouveau remplie. [/rp]
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MessageSujet: Re: Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise   Gargote champenoise : [RP] Avis à la noblesse Champenoise Icon_minitimeDim 4 Juil - 9:57

[rp]Plusieurs semaines plus tard ...

Depuis le décès de son frère jumeau à Conflans, la jeune fille avait vécu pas mal d'évènements : un voyage avec les Maîtres de la Maison Champmarin où elle avait appris à faire leur connaissance, accompagnée du Seigneur Marchais qui ne la quittait plus d'une semelle; un passage rapide en Savoie pour recevoir l'héritage surprenant de son frère disparu, la cérémonie à Aix-les-bains pour le rapatriement et l'enterrement de son frère dans le caveau familial, rejoignant ainsi leurs parents qu'ils n'avaient jamais connu ...

C'est en plein voyage qu'elle reçut cette missive plus que surprenante. Le frère de son père était de retour après les guerres d'orient. Il avait déserté et pris retraitre en Savoie, la terre du père d'Angeline. Surprenante car l'homme ne s'était jamais fait connaitre auparavant, renié par son propre frère, il n'avait appris que récemment qu'il avait une nièce.
Dans leurs missives échangées, Ange avait délibérément évité de parler de sa situation. Il savait qu'elle allait se marier mais elle ne parla pas des circonstances de ce mariage. L'homme aurait été capable de l'en empêcher et, pour la mémoire de son frère et parce qu'elle se sentait coupable, elle ne voulait pas que le mariage échoue.

D'ailleurs, à force de cotoyer Marchais, Ange finissait par avoir une certaine affection pour lui, malgré qu'elle lui fasse vivre à chacune de leur rencontre une sorte de scène insupportable. C'était devenu comme un rituel. Ange lui faisait comprendre qu'elle ne serait jamais vraiment sienne et lui tentait tant bien que mal de ne pas s'emporter et de rester courtois.

Sur leur retour, à à peine quelques miles de Langre, le carosse avait eu une roue bloquée. Le malheureux destin avait voulu que deux brigands profitèrent de la situation pour les attaquer. Il n'avait pas gagné grand chose, les pauvres, sinon la colère extrème du Seigneur Marchais. Il faut dire que depuis plusieurs jours, la nouvelles baronne d'Aix-les-bains était épuisée de ces nombreux voyages. Elle mangeait peu et la chaleur n'aidait pas à ce qu'elle se porte bien. Sa vie se passait dans les carosses plus que dans les villes. Et ce soir là, l'infortune avait croisé leur chemin, peut-être pour les rapprocher un peu plus ? La vie est parfois surprenante. L'agression fut violente. Un des hommes s'acharna sur la jeune fille qui affirmait n'avoir rien de plus que ces deux pains qui la maintenaient en vie, et quelques écus qu'ils n'avaient même pas voulu. Comment avaient ils réussi à tenir Marchais à l'écart ? Elle ne le savait pas. Ils l'avaient rué de coups jusqu'à ce qu'elle tombe dans un coma propice, ce qui l'avait sans doute sauvée d'une mort certaine.

Aujourd'hui, elle se réveillait dans une chambre. Ses yeux lui faisaient mal. Ses membres aussi d'ailleurs. Ange observait tant bien que mal l'endroit où elle se trouvait. Où était elle ? Elle n'en avait aucune idée. Les lieux lui étaient inconnus.
Des bruits de pas se firent entendre derrière la porte. Le soleil perçait entre les grosses tentures. La chambre était assez luxueuse. Les souvenirs lui revinrent en mémoire assez rapidement et l'inquiétude de ce qui aurait pu arriver au Seigneur Marchais l'envahit. Elle était amaigrie, fortement. Tentant de se lever, elle put à peine bouger tant ses jambes la firent hurler de douleur. Les larmes avaient perlé sur ses joues bleutées d'équimoses sans le moindre effort.

Il y a quelqu'un ? S'il vous plait ... [/rp]
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